La famille Aussedat est une dynastie d’industriels savoyards. Sous la conduite successive de sept générations, elle a bâti pendant deux siècles, un groupe papetier français de premier plan, les Papeteries Aussedat devenu en 1971 le groupe Aussedat Rey.
Dans l’histoire industrielle de l’agglomération d’Annecy, la papeterie Aussedat de Cran-Gevrier occupe une place centrale. Fondée au début du 19e siècle, le rôle qu’elle a joué dans le développement économique du territoire a été central. En effet, la superficie des terrains et des bâtiments industriels est immense !
Depuis le Moyen Age, une production de papier existe sur les bords du Thiou. L’eau de la rivière apporte en effet les éléments nécessaires à cette production. Au 19e siècle, la fabrication du papier passe de l’artisanat à l’industrie.
En 1801, la production du papier bénéficie de l’impulsion industrielle d’Antoine Aussedat, venu de la papeterie des frères Montgolfier d’Annonay.
Le développement de l’entreprise permet la naissance d’une nouvelle architecture.
Au début du 20e siècle, la croissance de l’entreprise entraîne son installation sur les deux rives du Thiou.
Au début des années 1930, la papeterie s’engage dans le nouveau secteur de la carte perforée.
En 1935, elle participe à l’acquisition de la majorité du capital des machines Bull qui risquait de passer sous contrôle d’IBM.
En 1954 et 1959, deux nouvelles machines permettent à la société d’être le premier fournisseur français de papier pour cartes perforées.
En 2006, dans un contexte de concurrence, la société cesse sa production.
L’histoire du site se poursuit. Son unité est préservée à travers le quartier des Passerelles (2012-2015) et la réhabilitation des halls des machines.
Des logements, des activités économiques liées à l’image et des espaces publics vont voir le jour.
Un an avant sa fermeture en juin 2006, les « Papeteries de Cran » vendaient le foncier de l’usine à la société Cran2005 pour pallier leurs difficultés de trésorerie et poursuivre leur activité, en étant locataire de Cran2005. Malheureusement, cet apport n’a pas suffit.
La friche des Papeteries est donc une propriété privée, alors classée zone industrielle. Elle ne pouvait donc pas servir à d’autres usages jusqu’à ce que la ville en décide autrement, à travers le nouveau plan local d’urbanisme (PLU).
Sur la friche industrielle des Papeteries qui va renaître avec l’éco-quartier Les Passerelles, la ville souhaite en effet réhabiliter les anciennes Halles pour y aménager un pôle d’entreprises, notamment celles de l’image et du multimédia.
Ouvert sur la ville, ce quartier permettra la poursuite de la promenade du Thiou et renforcera la liaison entre le centre et le haut de la ville.
Le site passera ainsi de l’industrie du papier à celle de l’image, emblématique du XXIe siècle.
Depuis la fermeture des Papeteries, de nombreux artistes sont venus exprimer leur talent à la peinture aérosol, en collage ou tout simplement par la photo.
Les photos ont été prises le 28 Août 2008 alors que l’ensemble était à l’abandon depuis 2 années déjà.
TransVosges 
j’y ai travaillé comme responsable finition de 1991 à 1996, quand je vois ca, je ne peux comprendre que tout ca découle d’une gestion calamiteuse voué au à l’expansion d’une bureautique commerciale non justifiée et de fainéants administratifs qui lisent le journal local à 11 heures du matin au lieu de privilégier la production. N’est pas Mr Livingstone ? Signé: Roland ROCHETTE